Florence Nightingale : on l’appelait « la Dame à la lampe » parce qu’on la voyait parcourir la nuit les hôpitaux militaires, en s’éclairant d’une lampe à pétrole. Elle a créé le métier moderne d’infirmière.
Alors qu’au XIXe siècle ce travail est réservé aux laissées-pour-compte, anciennes prostituées et alcooliques, Miss Nightingale bouscule les convenances : à seize ans, sa décision est déjà irrévocable, elle sera infirmière, au grand désespoir de sa famille qui cherchera en vain à l’en dissuader.
En octobre 1854, Florence accompagne une escouade d’infirmières volontaires sur les champs de bataille de la guerre de Crimée. Forte d’un caractère hors norme, elle réforme et assainit les hôpitaux militaires, anticipant les futures méthodes d’asepsie. Elle fonde en 1860 à Londres la première véritable école d’infirmières, la Nightingale Training School for Nurses, et, avec l’invention du télégraphe, ses exploits se répandent à travers le monde : en 1861, lors de la guerre de Sécession aux États-Unis, le gouvernement de l’Union fait appel à elle pour obtenir ses conseils en matière d’organisation des hôpitaux de campagne.
Au même titre que Pasteur, elle joue un rôle déterminant dans la lutte contre les maladies infectieuses. Elle meurt en 1910, brisée par les maladies contractées dans les hôpitaux et sur les champs de bataille.
Construisant cette biographie comme un roman digne de Sherlock Holmes, Gilbert Sinoué retrace le destin de cette femme d’exception à travers les yeux d’un personnage, Jonathan Brink, qui mène l’enquête après l’enterrement de la Dame à la lampe.