Etre Constantinois, c'était d'abord être né à Constantine, cette ville phénomène bâtie sur un piton rocheux et peuplée à 80% de musulmans. C'était aussi avoir grandi à Philippeville, à Bône ou à Bougie, au bord d'un littoral magnifique bercé par le farniente à l'italienne. C'était connaître à Sétif ou à Batna, l'âpreté des Aurès, la canicule ou la neige. C'était encore habiter Souk Ahras, Jemmapes, El Kseur ou Mondovi ces villes ou ces villages qui, 40 ans après le départ des Français d'Algérie, n'existent plus que dans leur mémoire. Créés autrefois par des Piémontais, des Sardes, des Alsaciens-Lorrains, des Francs-Comtois ou des Suisses, ils revivent aujourd'hui site par site et rue par rue, dans ce livre-souvenir qui raconte, en 225 photos, cette histoire intimiste d'une province autrefois française.