La télévision et le cinéma construisent sous nos yeux un savoir sur la destruction des Juifs d’Europe aujourd’hui largement partagé. Le nombre de films, fictions et documentaires consacrés à cette catastrophe ne cesse d’augmenter dans le monde entier et les enseignants utilisent volontiers « ces images extrêmes » pour illustrer ce « phénomène extrême ».
Pourtant, ce rôle dévolu aux images animées ne va pas de soi. Depuis plus de trente ans, il alimente débats et polémiques. D’un côté, on reproche à ces images de faire écran, de trivialiser, d’euphémiser sinon d’entretenir la confusion autour dugénocide des Juifs, notamment en l’englobant à tort dans l’univers concentrationnaire. De l’autre, on dit au contraire que les écrans sont les instruments d’une pédagogie de masse permettant d’imaginer, de représenter sinon d’incarner cette catastrophe sans précédent.
Les historiens de la Shoah sont longtemps restés à l’écart de ces questions. Il a fallu attendre le tournant des années 1990 pour les voir investir ce champ devenu un objet de recherches. L’ouverture des archives à l’Est au cours de cette même décennie a considérablement modifié et enrichi notre regard, et permis d’interroger autrement ces images, leur construction, leur réception et leurs usages.
Mais, alors même que le cinéma et la télévision offrent un formidable observatoire pour ausculter les rapports complexes que nos sociétés modernes entretiennent avec la Shoah, il n’existe pourtant aucune synthèse en français de qualité. Croisant des approches synthétiques, des analyses de films et des interviews de cinéastes, ce recueil offre un état de la question et de ses enjeux de 1941 à nos jours, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.
Pourtant, ce rôle dévolu aux images animées ne va pas de soi. Depuis plus de trente ans, il alimente débats et polémiques. D’un côté, on reproche à ces images de faire écran, de trivialiser, d’euphémiser sinon d’entretenir la confusion autour dugénocide des Juifs, notamment en l’englobant à tort dans l’univers concentrationnaire. De l’autre, on dit au contraire que les écrans sont les instruments d’une pédagogie de masse permettant d’imaginer, de représenter sinon d’incarner cette catastrophe sans précédent.
Les historiens de la Shoah sont longtemps restés à l’écart de ces questions. Il a fallu attendre le tournant des années 1990 pour les voir investir ce champ devenu un objet de recherches. L’ouverture des archives à l’Est au cours de cette même décennie a considérablement modifié et enrichi notre regard, et permis d’interroger autrement ces images, leur construction, leur réception et leurs usages.
Mais, alors même que le cinéma et la télévision offrent un formidable observatoire pour ausculter les rapports complexes que nos sociétés modernes entretiennent avec la Shoah, il n’existe pourtant aucune synthèse en français de qualité. Croisant des approches synthétiques, des analyses de films et des interviews de cinéastes, ce recueil offre un état de la question et de ses enjeux de 1941 à nos jours, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.