1945 : La France libérée découvre les camps de concentration et le génocide nazi. Mai 1948 : l'Etat d'Israël est proclamé. Quelle a été, entre ces deux dates, l'attitude de l'opinion française envers les hommes dont l'action était tendue vers un seul but : un Etat Juif en Palestine ? Elle part d'un point de vue humanitaire : aux « personnes déplacées » dont l'Europe ne veut plus et qui ne veulent plus de l'Europe, il faut enfin un pays. Puis l'optique change. En Palestine, des hommes se battent contre les troupes anglaises, qu'ils considèrent comme des troupes d'occupation. L'idée de résistance contribue à rallier l'opinion française à la cause des Juifs en Palestine. La conclusion devient alors politique : le droit à une patrie en Israël est légitime. Il mérite d'être approuvé, voire soutenu. Il n'y a pas seulement la lutte armée en Palestine. L'opinion française est bouleversée par le drame des immigrants clandestins de l'Exodus, dont une partie se déroule sous ses yeux.
Un historien israélien, David Lazar, montre ici pour la première fois les mécanismes de cette prise de conscience morale et politique. Il a interrogé les acteurs et les témoins, français et israéliens, et a dépouillé la presse et les archives. Il reconstitue ce qui fut un grand débat d'opinion. Des intellectuels : Claudel, Massignon, Mauriac, Mounier, des hommes politiques : le général de Gaulle, Georges Bidault, Léon Blum, Edouard Depreux, seront amenés à prendre position et à agir. Les forces politiques aussi, chacune à sa manière : les communistes du fait de l'hostilité de l'U.R.S.S. envers l'Angleterre au Moyen-Orient, certains milieux catholiques à cause du problème des Lieux saints, les gaullistes en raison des souvenirs de la France libre au Levant.
Au fil des pages, le lecteur est amené à s'interroger sur une période plus récente et à se demander qui a changé : les Français ou les Israéliens ?
Un historien israélien, David Lazar, montre ici pour la première fois les mécanismes de cette prise de conscience morale et politique. Il a interrogé les acteurs et les témoins, français et israéliens, et a dépouillé la presse et les archives. Il reconstitue ce qui fut un grand débat d'opinion. Des intellectuels : Claudel, Massignon, Mauriac, Mounier, des hommes politiques : le général de Gaulle, Georges Bidault, Léon Blum, Edouard Depreux, seront amenés à prendre position et à agir. Les forces politiques aussi, chacune à sa manière : les communistes du fait de l'hostilité de l'U.R.S.S. envers l'Angleterre au Moyen-Orient, certains milieux catholiques à cause du problème des Lieux saints, les gaullistes en raison des souvenirs de la France libre au Levant.
Au fil des pages, le lecteur est amené à s'interroger sur une période plus récente et à se demander qui a changé : les Français ou les Israéliens ?