Un certain dimanche de février, aux informations de 23 heures, le dessin d'un corps, à plat ventre sur le trottoir, bras écartés, apparaît sur les écrans de télévision. Que s'est-il passé ? Qui a tué en pleine rue, l'ancien ministre Maxime Leburier ? Crime politique, vengeance ou règlement de compte ? Un seul élément pour guider Martin Vargas, l'un des inspecteurs chargés de l'enquête : les balles proviennent d'une arme périmée, un vieux fusil italien dont plus personne ne se sert. Cet indice le conduit sur la piste d'une ancienne terroriste, Adrienne Letuillier, dont les réactions, la personnalité ne tardent pas à le séduire. Et tandis que la série des meurtres continue, que l'opinion s'affole, excitée par la presse et les partis politiques, Martin s'interroge sur son propre rôle, et le malaise qu'il éprouve à accomplir sa tâche de policier. Doit-il répondre à la violence par une autre violence, l'injustice, livrer au public de prétendus suspects, en leur faisant courir un risque mortel ? Roman noir, dont le suspense est savamment réglé, souligné par le jazz lancinant de Miles Davis. Un vieux fusil italien dont plus personne ne se sert nous pose un certain nombre de questions sur le pouvoir des medias, la paresse et la lâcheté collective, en révélant (sans le dire) le comportement irresponsable de notre société, face aux dangers qui la menacent.