Notre Titanic prend l’eau : la crise tant redoutée et si prévisible est là. Ou plutôt les crises, nous entrons dans un maelström où se conjuguent et s’additionnent la crise économique, la crise énergétique et la crise climatique.
Deux siècles de « progrès » ininterrompus nous ont donné l’illusion que l’humanité pouvait subvenir à la croissance exponentielle de ses besoins. Aujourd’hui, force est de constater que non seulement le progrès tant vanté laisse un nombre croissant d’êtres humains sur le bord de la route, mais que la planète, surexploitée, donne des signes d’épuisement. Il en faudrait quatre ou cinq pour fournir l’énergie et les matières premières qui permettraient aux pays émergents (et ne parlons pas du tiers monde) d’accéder à un style de vie comparable au nôtre !
Les cyniques hausseront les épaules : « Pas de chance. La justice n’est pas de ce monde. » Ce serait méconnaître une dimension fondamentale de nos sociétés mondialisées, à savoir qu’internet et la télévision par satellite étaient notre richesse et nos gaspillages insensés sous les yeux des pauvres et les laissés-pour-compte du monde entier. À l’inégalité s’ajoute à présent la frustration, qui mène à l'humiliation, mère de toutes les violences. Et comment stopper les vagues migratoires que ce différentiel provoque, avec leurs cortèges de déracinements, de ruptures familiales et culturelles ?
Il ne s’agit plus seulement d’œuvrer pour un développement durable, mais de trouver les moyens de prospérer ensemble sans croître rien de moins !
Aux trois crises systémiques qui nous menacent, opposons trois résolutions : celle de la cohérence, qui nous oblige à les traiter conjointement, celle du réalisme, qui nous dicte un retour à la mesure, et celle de la justice, qui nous fait obligation de respecter la démocratie et les équilibres sociaux.
À nous d’inventer un nouvel art de vivre ensemble, fondé sur la frugalité et le partage. Les crises, en ébranlant nos certitudes, peuvent paradoxalement nous y aider.
Et si elles n'annonçaient pas le début de la fin, mais la fin du début ?…
Deux siècles de « progrès » ininterrompus nous ont donné l’illusion que l’humanité pouvait subvenir à la croissance exponentielle de ses besoins. Aujourd’hui, force est de constater que non seulement le progrès tant vanté laisse un nombre croissant d’êtres humains sur le bord de la route, mais que la planète, surexploitée, donne des signes d’épuisement. Il en faudrait quatre ou cinq pour fournir l’énergie et les matières premières qui permettraient aux pays émergents (et ne parlons pas du tiers monde) d’accéder à un style de vie comparable au nôtre !
Les cyniques hausseront les épaules : « Pas de chance. La justice n’est pas de ce monde. » Ce serait méconnaître une dimension fondamentale de nos sociétés mondialisées, à savoir qu’internet et la télévision par satellite étaient notre richesse et nos gaspillages insensés sous les yeux des pauvres et les laissés-pour-compte du monde entier. À l’inégalité s’ajoute à présent la frustration, qui mène à l'humiliation, mère de toutes les violences. Et comment stopper les vagues migratoires que ce différentiel provoque, avec leurs cortèges de déracinements, de ruptures familiales et culturelles ?
Il ne s’agit plus seulement d’œuvrer pour un développement durable, mais de trouver les moyens de prospérer ensemble sans croître rien de moins !
Aux trois crises systémiques qui nous menacent, opposons trois résolutions : celle de la cohérence, qui nous oblige à les traiter conjointement, celle du réalisme, qui nous dicte un retour à la mesure, et celle de la justice, qui nous fait obligation de respecter la démocratie et les équilibres sociaux.
À nous d’inventer un nouvel art de vivre ensemble, fondé sur la frugalité et le partage. Les crises, en ébranlant nos certitudes, peuvent paradoxalement nous y aider.
Et si elles n'annonçaient pas le début de la fin, mais la fin du début ?…