Léon Poliakov, qui a consacré avec une exceptionnelle objectivité, son oeuvre à l'histoire de l'antisémitisme, aborde dans ce nouveau volume le vaste problème de la formation et de l'évolution du mythe aryen, une des sources les plus fallacieuses du racisme.
Au lendemain de l'émancipation des Juifs en Europe occidentale au début du XIXe siècle, divers auteurs introduisirent une distinction entre une race « aryenne » prétendue d'origine indienne, douée de tous les dons, et une race sémite, de moindre valeur et originaire de la Judée.
Cette notion, longtemps accueillie dans les milieux intellectuels commença à être révoquée en doute par ceux-ci à la fin du siècle précédent, alors même qu'elle se répandait dans les masses à la faveur de l'agitation antisémite. On sait quel prétexte cette discrimination fournit aux hécatombes pendant la seconde guerre mondiale.
Il convient donc de savoir notamment dans quelles conditions exactes s'accréditèrent ces spéculations généalogiques ou anthropologiques, comment elles gagnèrent le monde savant puis les populations de l'Europe, dans le contexte de la montée des nationalismes ; pourquoi la théorie aryenne trouva en Allemagne un terrain d'élection.
Telles sont les principales questions traitées dans ce livre d'un historien qui est aussi un philosophe et un moraliste.
Au lendemain de l'émancipation des Juifs en Europe occidentale au début du XIXe siècle, divers auteurs introduisirent une distinction entre une race « aryenne » prétendue d'origine indienne, douée de tous les dons, et une race sémite, de moindre valeur et originaire de la Judée.
Cette notion, longtemps accueillie dans les milieux intellectuels commença à être révoquée en doute par ceux-ci à la fin du siècle précédent, alors même qu'elle se répandait dans les masses à la faveur de l'agitation antisémite. On sait quel prétexte cette discrimination fournit aux hécatombes pendant la seconde guerre mondiale.
Il convient donc de savoir notamment dans quelles conditions exactes s'accréditèrent ces spéculations généalogiques ou anthropologiques, comment elles gagnèrent le monde savant puis les populations de l'Europe, dans le contexte de la montée des nationalismes ; pourquoi la théorie aryenne trouva en Allemagne un terrain d'élection.
Telles sont les principales questions traitées dans ce livre d'un historien qui est aussi un philosophe et un moraliste.