LE DERNIER RAPPORT
Quels motifs peuvent pousser un jeune Hongrois de vingt-sept ans, nanti d'un poste important, à mettre fin à ses jours ? Ils nous sont révélés dans le Dernier rapport, message d'adieu en quelque sorte, où le héros du livre explique pourquoi vivre lui est devenu insupportable.
Vince Németh, garçon doué, ambitieux et dévoué au parti, apprend par son chef de service que ce dernier étant envoyé en mission à l'étranger, c'est lui, Németh, qui est désigné pour le remplacer dans ses fonctions actuelles. Il est averti, en même temps, que dans le bureau où il a travaillé jusqu'ici il y a un « ennemi ». Dans le langage des démocraties populaires, tous ceux qui s'opposent ou sont susceptibles de s'opposer à la Direction risquent d'être ainsi qualifiés.
Décidé à tout pour mener à bien la tâche qui lui a été départie, Németh commence et poursuit ses recherches. Il enquête, rumine, écrase sans pitié l'existence de ceux qu'il soupçonne, et finit par détruire son propre bonheur.
Récit authentique et impitoyable, ce roman est un des premiers paraissant à l'Ouest, qui dévoile un autre monde par la vision des faits de la vie quotidienne, de « l'intérieur », et par les yeux d'un partisan convaincu. Il ne nous conduit pas dans les hautes sphères du régime ni dans les coulisses des procès préfabriqués, mais dans un milieu quelconque, où nous rencontrons un employé amateur de jazz, une vieille fille bigote, un ancien épicier devenu vendeur dans une grande entreprise d'alimentation et les membres d'une brigade de stakhanovistes. C'est une démonstration saisissante du processus par lequel l'atmosphère se raréfie autour des hauts fonctionnaires du parti, une fois que ceux-ci sont installés au pouvoir, en raison même de leur activité. Aucun ouvrage ne fait ressortir avec plus d'évidence pourquoi la révolution a éclaté en Hongrie, pourquoi elle ne pouvait pas ne pas éclater, l'ambiance dans laquelle elle a mûri et l'esprit qui l'a suscitée.
Quels motifs peuvent pousser un jeune Hongrois de vingt-sept ans, nanti d'un poste important, à mettre fin à ses jours ? Ils nous sont révélés dans le Dernier rapport, message d'adieu en quelque sorte, où le héros du livre explique pourquoi vivre lui est devenu insupportable.
Vince Németh, garçon doué, ambitieux et dévoué au parti, apprend par son chef de service que ce dernier étant envoyé en mission à l'étranger, c'est lui, Németh, qui est désigné pour le remplacer dans ses fonctions actuelles. Il est averti, en même temps, que dans le bureau où il a travaillé jusqu'ici il y a un « ennemi ». Dans le langage des démocraties populaires, tous ceux qui s'opposent ou sont susceptibles de s'opposer à la Direction risquent d'être ainsi qualifiés.
Décidé à tout pour mener à bien la tâche qui lui a été départie, Németh commence et poursuit ses recherches. Il enquête, rumine, écrase sans pitié l'existence de ceux qu'il soupçonne, et finit par détruire son propre bonheur.
Récit authentique et impitoyable, ce roman est un des premiers paraissant à l'Ouest, qui dévoile un autre monde par la vision des faits de la vie quotidienne, de « l'intérieur », et par les yeux d'un partisan convaincu. Il ne nous conduit pas dans les hautes sphères du régime ni dans les coulisses des procès préfabriqués, mais dans un milieu quelconque, où nous rencontrons un employé amateur de jazz, une vieille fille bigote, un ancien épicier devenu vendeur dans une grande entreprise d'alimentation et les membres d'une brigade de stakhanovistes. C'est une démonstration saisissante du processus par lequel l'atmosphère se raréfie autour des hauts fonctionnaires du parti, une fois que ceux-ci sont installés au pouvoir, en raison même de leur activité. Aucun ouvrage ne fait ressortir avec plus d'évidence pourquoi la révolution a éclaté en Hongrie, pourquoi elle ne pouvait pas ne pas éclater, l'ambiance dans laquelle elle a mûri et l'esprit qui l'a suscitée.