Souvenez-vous : c'était au printemps 2003. Les États-Unis et la Grande-Bretagne envahissaient l'Irak pour chasser Saddam Hussein du pouvoir. Nos quotidiens prédisaient un enlisement inéluctable, une résistance farouche des " Gardes républicains ", un désastre humanitaire sans précédent. Les morts américains se compteraient par milliers, les Irakiens par dizaines de milliers.
Quand, déjouant tous ces sombres pronostics, l'armée américaine se trouva aux portes de Bagdad en moins de quinze jours, la presse quotidienne française annonça de concert l'imminence d'un nouveau Stalingrad? qui, comme chacun sait, n'eut jamais lieu.
C'est un fait : l'unanimisme de la presse quotidienne n'eut d'égal que son aveuglement. Consciemment ou inconsciemment alignée sur les positions antiguerre de l'Élysée et du Quai d'Orsay, le jugement obscurci par le Schadenfreude, la jouissance que l'on éprouve secrètement devant le malheur d'autrui, elle en vint à oublier les règles les plus élémentaires du journalisme.
Alain Hertoghe a décrypté la façon dont cinq quotidiens français (Le Monde, Libération, Le Figaro, La Croix et Ouest-France) ont couvert la guerre d'Irak. Il dresse la liste de leurs contradictions et de leurs outrances, et rappelle confraternellement que le rôle de la presse n'est pas de choisir son camp ou de jouer les pythies, mais tout simplement de décrire et d'expliquer la réalité.
Quand, déjouant tous ces sombres pronostics, l'armée américaine se trouva aux portes de Bagdad en moins de quinze jours, la presse quotidienne française annonça de concert l'imminence d'un nouveau Stalingrad? qui, comme chacun sait, n'eut jamais lieu.
C'est un fait : l'unanimisme de la presse quotidienne n'eut d'égal que son aveuglement. Consciemment ou inconsciemment alignée sur les positions antiguerre de l'Élysée et du Quai d'Orsay, le jugement obscurci par le Schadenfreude, la jouissance que l'on éprouve secrètement devant le malheur d'autrui, elle en vint à oublier les règles les plus élémentaires du journalisme.
Alain Hertoghe a décrypté la façon dont cinq quotidiens français (Le Monde, Libération, Le Figaro, La Croix et Ouest-France) ont couvert la guerre d'Irak. Il dresse la liste de leurs contradictions et de leurs outrances, et rappelle confraternellement que le rôle de la presse n'est pas de choisir son camp ou de jouer les pythies, mais tout simplement de décrire et d'expliquer la réalité.