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La Guerre blanche

Conrad Detrez

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Papier12,10 €
Le narrateur, un provincial « monté » de ses Ardennes natales à Paris, rêve de faire carrière dans les lettres. L'ébauche de son premier roman raconte la passion malheureuse qu'éprouve un adolescent pour un escarpin de simili cuir, découvert par hasard dans un pré, et dont il cherche idéalement à chausser la dame de ses pensées. Notre apprenti-auteur aura bien du mal à développer son sujet, en butte comme il l'est aux agressions de la grande ville ; la promiscuité de son logement, le bruit et l'agitation de la rue, le tapage de ses voisins ; sans compter les besognes auxquelles il lui faut sacrifier pour vivre, celle notamment de dactylographier les manuscrits de ses futurs confrères, ce qui le plonge dans un abîme de perplexité. Comment échapper aux fléaux de l'urbanisme tentaculaire, retrouver le silence et la contemplation indispensables au travail de l'esprit ? Revenu dans son village, notre homme s'aperçoit que le machinisme l'y a déjà rejoint et que la Guerre blanche des engins industriels, si elle ne fait pas couler le sang, est aussi meurtrière à la campagne qu'à la ville. Existe-t-il, ailleurs que dans l'imagination des écrivains, ce lieu mythique où règnent la paix et l'harmonie ?
Ecrit délibérément sur un mode tragi-comique, ce nouveau roman de Conrad Detrez se lit comme une satire bouffonne et naïve du monde moderne, pleine de réjouissantes péripéties. Sous ses allures de conte voltairien, il prend sa place dans une oeuvre marquée par le goût de l'absurde et le besoin de paradis.
Né au pays de Liège, Conrad Detrez a fait des études
de théologie et de lettres.
Il a vécu au Brésil, au Portugal, en Algérie.
Il a publié des essais politiques sur l'Amérique latine,
un livre de souvenirs : Les Noms de la tribu,
et cinq romans : Ludo, Les Plumes du coq,
L'Herbe à brûler qui lui a valu le Prix Renaudot 1978,
La Lutte finale, Le Dragueur de Dieu.