Après La Société de cour et La Civilisation des moeurs, La Dynamique de l'Occident vient couronner l'oeuvre de Norbert Elias, Le Processus de civilisation.
L'auteur s'attache ici à démonter les mécanismes qui ont conduit les Européens, sous l'influence déterminante de la France, à exercer un contrôle croissant sur leurs pulsions.
La démonstration de Norbert Elias se développe sur deux voies parallèles. La première suit le mouvement séculaire qui a mené de la dispersion féodale à la concentration étatique contemporaine, en passant par le stade ; crucial selon l'auteur ; de la monarchie absolue. La seconde suit le conflit politique déterminé par les tensions qui opposent et rassemblent les groupes sociaux, que ce soit dans la concurrence au sein des élites ou dans l'antagonisme entre élite et peuple. Ces tensions, jointes à la multiplication des contacts sociaux, contraignent les individus à aiguiser leur perception de l'environnement politique et social, à éviter toute manifestation intempestive de leurs pulsions.
Norbert Elias analyse donc le passage d'une société traditionnelle (soumise à une loi hétéronome) à une société complexe où la monopolisation, par l'Etat, de la violence engage un mouvement d'autonomisation des normes, de prise en charge des individus par eux-mêmes. Jusqu'à la réalisation de cette autonomie, jusqu'à ce que l'individu se donne lui-même sa propre loi, les hommes « sont, dans la meilleure des hypothèses, engagés dans le processus de la civilisation. Jusque-là, force leur sera de répéter encore souvent : - La civilisation n'est pas encore achevée. Elle est en train de se faire. »
Norbert Elias (1897-1990) a fait des études de médecine, de psychologie et de philosophie dans différentes universités allemandes. Il a été l'élève de Rickert, Husserl et Jaspers. Obligé de fuir l'Allemagne en 1933, il s'est réfugié en France avant de s'installer définitivement en Grande-Bretagne. Le Processus de civilisation, dont La Dynamique de l'Occident est le dernier volet, est l'ouvrage majeur de Norbert Elias.
L'auteur s'attache ici à démonter les mécanismes qui ont conduit les Européens, sous l'influence déterminante de la France, à exercer un contrôle croissant sur leurs pulsions.
La démonstration de Norbert Elias se développe sur deux voies parallèles. La première suit le mouvement séculaire qui a mené de la dispersion féodale à la concentration étatique contemporaine, en passant par le stade ; crucial selon l'auteur ; de la monarchie absolue. La seconde suit le conflit politique déterminé par les tensions qui opposent et rassemblent les groupes sociaux, que ce soit dans la concurrence au sein des élites ou dans l'antagonisme entre élite et peuple. Ces tensions, jointes à la multiplication des contacts sociaux, contraignent les individus à aiguiser leur perception de l'environnement politique et social, à éviter toute manifestation intempestive de leurs pulsions.
Norbert Elias analyse donc le passage d'une société traditionnelle (soumise à une loi hétéronome) à une société complexe où la monopolisation, par l'Etat, de la violence engage un mouvement d'autonomisation des normes, de prise en charge des individus par eux-mêmes. Jusqu'à la réalisation de cette autonomie, jusqu'à ce que l'individu se donne lui-même sa propre loi, les hommes « sont, dans la meilleure des hypothèses, engagés dans le processus de la civilisation. Jusque-là, force leur sera de répéter encore souvent : - La civilisation n'est pas encore achevée. Elle est en train de se faire. »
Norbert Elias (1897-1990) a fait des études de médecine, de psychologie et de philosophie dans différentes universités allemandes. Il a été l'élève de Rickert, Husserl et Jaspers. Obligé de fuir l'Allemagne en 1933, il s'est réfugié en France avant de s'installer définitivement en Grande-Bretagne. Le Processus de civilisation, dont La Dynamique de l'Occident est le dernier volet, est l'ouvrage majeur de Norbert Elias.