1893, Ouest Bretagne. Gabrielle, la quarantaine, est l’heureuse propriétaire de Roz Avel, l’hôtel-restaurant de la gare, à Landivisiau où son époux est courtier en chevaux. Elle est très liée à Marie, son aînée, dont elle a été la protégée avant de devenir l’amie. Mais le décès de Bart, l’époux de Marie, bouleverse leur vie à tous.
Tandis que Jean-Mi remplace, à dix-neuf ans, son père à la tête des commerces de la famille à Penzé, Marie se réfugie dans la religion dont s’éloigne peu à peu Gabrielle. La politique anticléricale du gouvernement Combes à partir de 1902 accroît les motifs de tension entre elles au point que Marie provoque la rupture des fiançailles entre Jean-Mi et Jeanne, la cadette de Gabrielle, qui s’aiment passionnément. Lorsque sa mère lui apprend que Jeanne, à nouveau amoureuse, se marie, Jean-Mi se résigne à une union de convenance.
Brouillées, les deux amies trouvent le réconfort près des leurs, mais elles sont si blessées que rien, pas même leurs petits-enfants, ne semble pouvoir les réconcilier. Jusqu’à ce qu’éclate la Grande Guerre qui les réunira, comme toutes les femmes françaises, dans les mêmes espérances et les mêmes chagrins…