En 1939, Adina Blady Szwajger a vingt-deux ans. Quand la guerre éclate, elle vient juste de terminer ses études de médecine à Varsovie et rêve d'exercer la pédiatrie. Son rêve tourne au cauchemar à mesure que les persécutions contre les Juifs s'intensifient : dans l'hôpital du ghetto où elle a été acceptée, la nourriture manque, les médicaments sont introuvables, les médecins luttent chaque jour pour apporter aux orphelins qui survivent un peu d'humanité et de réconfort.
Le témoignage d'Adina Blady Szwajger est d'autant plus bouleversant qu'elle raconte sans emphase, presque sèchement, la souffrance de ces enfantsà puis la manière dont elle a fini par leur donner la mort de ses propres mains pour leur épargner l'horreur de la déportation.
Devenue agent de liaison dans l'Organisation juive de combat, elle résistera ensuite jusqu'à l'insurrection et la chute du ghetto.
Dans La Dernière Gare, s'interrogeant sur notre responsabilité face à l'Holocauste, J.M. Rymkiewicz écrit : " Il est permis de considérer le récit d'Adina Blady Szwajger comme l'un des documents essentiels de notre siècle. Celui qui veut savoir à quelle époque il lui est donné de vivre, doit lire ce texte. "
Adina Blady Szwajger vit aujourd'hui à Varsovie, où elle a continué, après la guerre, d'exercer la médecine. Habitée par la mémoire de ce passé à la fois obsédant et brouillé, elle a attendu plus de quarante ans pour pouvoir écrire Je ne me souviens de rien d'autre.
Traduit du polonais par Laurence Dyèvre.
Le témoignage d'Adina Blady Szwajger est d'autant plus bouleversant qu'elle raconte sans emphase, presque sèchement, la souffrance de ces enfantsà puis la manière dont elle a fini par leur donner la mort de ses propres mains pour leur épargner l'horreur de la déportation.
Devenue agent de liaison dans l'Organisation juive de combat, elle résistera ensuite jusqu'à l'insurrection et la chute du ghetto.
Dans La Dernière Gare, s'interrogeant sur notre responsabilité face à l'Holocauste, J.M. Rymkiewicz écrit : " Il est permis de considérer le récit d'Adina Blady Szwajger comme l'un des documents essentiels de notre siècle. Celui qui veut savoir à quelle époque il lui est donné de vivre, doit lire ce texte. "
Adina Blady Szwajger vit aujourd'hui à Varsovie, où elle a continué, après la guerre, d'exercer la médecine. Habitée par la mémoire de ce passé à la fois obsédant et brouillé, elle a attendu plus de quarante ans pour pouvoir écrire Je ne me souviens de rien d'autre.
Traduit du polonais par Laurence Dyèvre.