En 1889, Hermann Hesse, douze ans, a déjà la ferme intention de devenir poète. Sa famille, extrêmement rigoriste, le croit atteint de démence, mais le jeune homme n’a de cesse d’accomplir la destinée qu’il s’est choisie. En 1946, il touche au but : le prix Nobel de littérature. Entre ces deux époques, une volonté farouche, un questionnement perpétuel, une existence entière consacrée aux valeurs humanistes et à la création. Toute l’oeuvre de Hermann Hesse est nimbée de cette aura universelle, délicate, touchant aux profondeurs de l’âme et ancrée dans l’amour de la nature.
De son enfance en pays souabe à sa retraite sur la « colline aux serpents » d’un village du Tessin, François Mathieu démêle les fils de la vie du grand écrivain marqué par Nietzsche et les philosophies extrême-orientales. Hermann Hesse, poète ou rien dessine le portrait ciselé et vivant d’un génie littéraire engagé passionnément dans l’histoire allemande et européenne.