Paris, 1940-1944. La persécution antisémite a deux origines : la politique des nazis et celle de Vichy. Toutes deux ont leur logique propre et leur continuité, du statut des Juifs à la spoliation et à l'exclusion, de l'internement dans les camps français à la déportation.
Cette tragédie comporte plusieurs acteurs. Vichy met systématiquement en place les instruments juridiques, économiques et policiers de la persécution. Le moment venu, ils serviront aux nazis. Ceux-ci tentent d'abord d'imposer la création d'un organisme représentant tous les Juifs de France. Ils n'y arrivent que partiellement avec l'U.G.I.F., instituée par Vichy à la fin de 1941. En mars 1942 les déportations commencent.
Face à eux, la population juive de Paris, où la proportion des immigrés est importante, et où beaucoup ont besoin de l'assistance de la communauté. Plusieurs organisations existent alors : Consistoire, institutions de bienfaisance, associations regroupant les immigrés, mouvements politiques (bundistes, sionistes, communistes). Quelles furent, jusqu'à la fin de l'Occupation, l'attitude et la politique de ces organismes ? A l'aide d'archives peu utilisées jusqu'ici et de témoignages, Jacques Adler reconstitue ici un moment capital de l'histoire politique et sociale des Juifs de France. Il éclaire le déroulement des négociations de 1940-1941, les choix difficiles, parfois tragiques, des responsables et leur perception de la menace. Il analyse ce qui séparait les Juifs français des Juifs étrangers, eux-mêmes divisés, ainsi que la psychologie des dirigeants. Il fait objectivement le bilan de l'U.G.I.F. : l'oeuvre sociale accomplie n'a-t-elle pas été payée d'un prix trop lourd et d'une grave équivoque ? Peut-on parler d'engrenage à ce sujet ? Quelle appréciation porter sur la Résistance juive et ses diverses composantes ? Quelle est enfin la signification de la création du C.R.I.F. à la fin de 1943 ?
Au-delà de l'analyse des attitudes au sein d'une communauté menacée, ce livre est aussi une contribution de qualité à l'étude des comportements individuels et collectifs face au totalitarisme.
Cette tragédie comporte plusieurs acteurs. Vichy met systématiquement en place les instruments juridiques, économiques et policiers de la persécution. Le moment venu, ils serviront aux nazis. Ceux-ci tentent d'abord d'imposer la création d'un organisme représentant tous les Juifs de France. Ils n'y arrivent que partiellement avec l'U.G.I.F., instituée par Vichy à la fin de 1941. En mars 1942 les déportations commencent.
Face à eux, la population juive de Paris, où la proportion des immigrés est importante, et où beaucoup ont besoin de l'assistance de la communauté. Plusieurs organisations existent alors : Consistoire, institutions de bienfaisance, associations regroupant les immigrés, mouvements politiques (bundistes, sionistes, communistes). Quelles furent, jusqu'à la fin de l'Occupation, l'attitude et la politique de ces organismes ? A l'aide d'archives peu utilisées jusqu'ici et de témoignages, Jacques Adler reconstitue ici un moment capital de l'histoire politique et sociale des Juifs de France. Il éclaire le déroulement des négociations de 1940-1941, les choix difficiles, parfois tragiques, des responsables et leur perception de la menace. Il analyse ce qui séparait les Juifs français des Juifs étrangers, eux-mêmes divisés, ainsi que la psychologie des dirigeants. Il fait objectivement le bilan de l'U.G.I.F. : l'oeuvre sociale accomplie n'a-t-elle pas été payée d'un prix trop lourd et d'une grave équivoque ? Peut-on parler d'engrenage à ce sujet ? Quelle appréciation porter sur la Résistance juive et ses diverses composantes ? Quelle est enfin la signification de la création du C.R.I.F. à la fin de 1943 ?
Au-delà de l'analyse des attitudes au sein d'une communauté menacée, ce livre est aussi une contribution de qualité à l'étude des comportements individuels et collectifs face au totalitarisme.