Ces trois essais sur la droite, la décadence et la guerre ont été écrits, pour constituer les parties d’un seul livre.
Ces études ; si accidentelle qu’en soit l’origine, se rattachent à des préoccupations constantes. L’essai sur la droite reprend la confrontation des idéologies avec la réalité, objet même de l’Opium des intellectuels. L’essai sur la décadence, comme le Grand Schisme, est une méditation sur le destin de la France. L’essai sur la guerre prolonge les analyses des Guerres en chaîne avec cinq ans de recul, alors que se dessinent les grandes lignes d’une conjoncture substantiellement autre que celle des dix premières années.
L’unité de ce livre n’est pas seulement personnelle. Qu’il s’agisse de la France, des armes atomiques ou du conservatisme, je retrouve la même question : quelles sont les conséquences du fait qui commande le devenir de la civilisation moderne, le prodigieux accroissement des moyens de produire et de détruire ? Que peut-on, que veut-on conserver en un temps où le progrès de la technique interdit de stabiliser l’organisation du travail en commun ? Quel avenir est offert à des pays de dimension moyenne ? Quels caractères auront les conflits entre les États ?
Avouons-le : les raisons d’espoir, pour la plus grande partie de l’humanité, sont lointaines, les raisons de crainte sont immédiates. L’accroissement de la population en Asie a précédé celui des ressources. Le confort des Européens a dès aujourd’hui, l’abondance des États-Unis aura demain pour condition l’afflux de matières premières enfouies dans le sol d’autres continents. Tous les pays trouveraient leur profit au maintien d’un système pacifique d’échanges internationaux. Mais, si la science et l’industrie bouleversent l’ordre immémorial des sociétés, ni les individus ni les collectivités n’ont pour autant changé de nature. Cette constance nous rappelle que la cause dernière de l’espoir et de la peur n’est peut-être pas la technique de l’industrie et de la guerre mais le cœur de l’homme.
Ces études ; si accidentelle qu’en soit l’origine, se rattachent à des préoccupations constantes. L’essai sur la droite reprend la confrontation des idéologies avec la réalité, objet même de l’Opium des intellectuels. L’essai sur la décadence, comme le Grand Schisme, est une méditation sur le destin de la France. L’essai sur la guerre prolonge les analyses des Guerres en chaîne avec cinq ans de recul, alors que se dessinent les grandes lignes d’une conjoncture substantiellement autre que celle des dix premières années.
L’unité de ce livre n’est pas seulement personnelle. Qu’il s’agisse de la France, des armes atomiques ou du conservatisme, je retrouve la même question : quelles sont les conséquences du fait qui commande le devenir de la civilisation moderne, le prodigieux accroissement des moyens de produire et de détruire ? Que peut-on, que veut-on conserver en un temps où le progrès de la technique interdit de stabiliser l’organisation du travail en commun ? Quel avenir est offert à des pays de dimension moyenne ? Quels caractères auront les conflits entre les États ?
Avouons-le : les raisons d’espoir, pour la plus grande partie de l’humanité, sont lointaines, les raisons de crainte sont immédiates. L’accroissement de la population en Asie a précédé celui des ressources. Le confort des Européens a dès aujourd’hui, l’abondance des États-Unis aura demain pour condition l’afflux de matières premières enfouies dans le sol d’autres continents. Tous les pays trouveraient leur profit au maintien d’un système pacifique d’échanges internationaux. Mais, si la science et l’industrie bouleversent l’ordre immémorial des sociétés, ni les individus ni les collectivités n’ont pour autant changé de nature. Cette constance nous rappelle que la cause dernière de l’espoir et de la peur n’est peut-être pas la technique de l’industrie et de la guerre mais le cœur de l’homme.