Quatre-vingts ans après sa mort, l'ombre immense de Dostoïevski continue à dominer le roman contemporain, dans ses recherches psychologiques et formelles les plus poussées. De son côté, le théâtre, en quête d'une riche matière théâtrale, fait appel, de plus en plus, aux adaptations de ses oeuvres, des Frères Karamazov, de Jacques Copeau, aux Possédés, d'Albert Camus. Proscrit dans sa patrie pendant de longues années, Dostoïevski y est de nouveau édité et joué, et l'U.R.S.S. s'apprête à célébrer, en 1961, un double jubilé ; le 140e anniversaire de sa naissance et le 80e de sa mort ; avec un éclat qui doit éclipser les hommages que lui avait rendus la Russie des tsars.
Plus que jamais, c'est le moment d'aller aux sources du génie de Dostoïevski, de chercher le secret de l'homme et de l'écrivain dans sa correspondance. Cette correspondance offre une matière complexe et touffue dont l'intérêt dépasse ; et de loin ; celui d'un spécialiste d'histoire de la littérature. Le psychologue, le médecin, l'amateur de la petite histoire ; de la « cuisine littéraire », par exemple ; et surtout le lecteur « honnête homme », tous ceux qui aiment à pénétrer au fond des choses, y trouveront une riche pâture.
Ce deuxième tome de la Correspondance comprend les lettres de Dostoïevski de novembre 1857 à la fin de 1865. Après les années de bagne, l'écrivain, maintenu à l'armée, commence à voir la fin de son martyre. Il reprend la plume, mais il lui faut reconquérir sa place, son public. C'est l'histoire douloureuse et passionnante de ses seconds débuts littéraires, c'est l'époque où il publie Souvenirs de la Maison des Morts, Humiliés et Offensés, Notes écrites dans un Sous-sol. Nous le quitterons aux prises avec Crime et Châtiment. Parallèlement, les lettres de cette période laissent transparaître en filigrane le drame personnel de l'écrivain, celui de son premier mariage et celui, plus douloureux encore, du grand amour de sa vie.
Plus que jamais, c'est le moment d'aller aux sources du génie de Dostoïevski, de chercher le secret de l'homme et de l'écrivain dans sa correspondance. Cette correspondance offre une matière complexe et touffue dont l'intérêt dépasse ; et de loin ; celui d'un spécialiste d'histoire de la littérature. Le psychologue, le médecin, l'amateur de la petite histoire ; de la « cuisine littéraire », par exemple ; et surtout le lecteur « honnête homme », tous ceux qui aiment à pénétrer au fond des choses, y trouveront une riche pâture.
Ce deuxième tome de la Correspondance comprend les lettres de Dostoïevski de novembre 1857 à la fin de 1865. Après les années de bagne, l'écrivain, maintenu à l'armée, commence à voir la fin de son martyre. Il reprend la plume, mais il lui faut reconquérir sa place, son public. C'est l'histoire douloureuse et passionnante de ses seconds débuts littéraires, c'est l'époque où il publie Souvenirs de la Maison des Morts, Humiliés et Offensés, Notes écrites dans un Sous-sol. Nous le quitterons aux prises avec Crime et Châtiment. Parallèlement, les lettres de cette période laissent transparaître en filigrane le drame personnel de l'écrivain, celui de son premier mariage et celui, plus douloureux encore, du grand amour de sa vie.