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Ces gens qui frappent à la porte

Patricia Highsmith

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La vie dans les petites villes américaines où rien ne vient rompre la confortable monotonie de la société matérialiste a beau ne pas être stimulante, Arthur Alderman s'en accommode, avec l'enthousiasme de ses dix-sept ans. L'université lui ouvre ses portes et son amour pour Maggie est partagé. Pourtant, très vite, ses rêves d'avenir vont se transformer en cauchemar. Non pas parce que Maggie tombe enceinte. Ni parce qu'elle avorte, calmement, sans dramatiser. Mais parce que le père d'Arthur, Richard Alderman, a rejoint les Chrétiens régénérés, une secte qui applique, sous le couvert du sauvetage des âmes, la loi de fer des vertus les plus conservatrices. Pour lui, l'avortement est un crime. Dès lors, étendant son ombre terrible sur toute sa famille, Richard Alderman va déclencher le mécanisme effrayant d'une justice devenue folle. Parce qu'une vie à naître n'a pas été menée à son terme, d'autres existences vont être saccagées, dans le triomphe de l'hypocrisie et au cours de l'un des retours de bâton du destin d'une cruauté que seule Patricia Highsmith pouvait imaginer. Et l'un des acteurs les plus énigmatiques du drame est sans doute le jeune frère d'Arthur, Robbie, un meurtrier de quinze ans.
Ces gens qui frappent à la porte est sans aucun doute un absolu chef-d'oeuvre. Nul mieux que l'auteur du Journal d'Edith ne pouvait restituer avec autant de talent le lent glissement du malaise vers la tragédie et dénoncer avec autant de virulence la folie de ceux qui utilisent Dieu pour manipuler les hommes.
Née au Texas, Patricia Highsmith a écrit, outre cinq recueils de nouvelles,
de nombreux romans dont plusieurs ont été portés à l'écran :
Monsieur Ripley (qui devint Plein Soleil sous la direction de René Clément),
L'Inconnu du Nord-Express (film d'Alfred Hitchcock),
Ce mal étrange (Dites-lui que je l'aime dans la mise en scène de Claude Miller),
Ripley s'amuse (L'Ami américain, film de Wim Wenders)
et Eaux Profondes qui a inspiré le cinéaste Michel Deville.